vendredi 19 octobre 2007

Payer un stagiaire? Jamais!

Image publiée sur Studio Ucari blog (23 mars 2007)
"Lorsqu'un stage en entreprise [...] excède une durée de trois mois consécutifs au sein de la même entreprise, la gratification est due au stagiaire à compter du premier jour du quatrième mois de stage", précise le texte présenté lors d'une réunion du Comité des stages, présidée par le ministre du Travail, Xavier Bertrand, et sa collègue à l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse."

Le projet de décret concernant la rémunération des stages en entreprise prévoit une "gratification" d'environ 380 euros à partir du quatrième mois de stage. On comprend alors très bien la réaction de rejet du collectif Génération Précaire. Pourquoi semble t-on nier le fait qu'un étudiant stagiaire a non seulement besoin d'apprendre mais aussi de survivre et ce dés le début de son stage?

380 euros à partir du quatrième mois cela veut dire que, pour qu'un étudiant qui ne dépend plus de ses parents fasse un stage, il doit avoir suffisamment d'épargne pour payer son loyer et se nourrir durant trois mois consécutifs. Celui qui ne disposera pas de cette épargne devra donc affronter un terrible dilemme: se passer de stage ou se passer de toit et de nourriture... Après ses trois premiers mois de stage, l'étudiant serait enfin en mesure de payer, avec sa "gratification" de 380 euros, un tiers de son loyer et 15 jours de repas. Pour le reste, il repassera. C'est déjà bien non?

Il ne s'agit pas de remettre en cause le système de stage, il s'agit, comme le souhaite le collectif Génération Précaire, de l'humaniser, de le moderniser, de le repenser. Évidemment, personne n'oserait nier le fait que "le stage est LE précieux sésame pour l'emploi", comme nos aînés nous les disent si souvent. On trouve aussi des variantes telles que "le stage, un tremplin vers l'emploi". Certes, certes. Pourtant, ces étudiants qui multiplient les stages sans jamais trouver de véritable emploi dans leur domaine sont ils tous incompétents? Doutons-en. Pour que le stage ne représente plus un sacrifice et ne provoque plus, pour beaucoup, un certain nombre d'importantes difficultés financières, il suffirait de considérer que le stagiaire est un employé en apprentissage. Le vide juridique concernant son statut n'aurait alors plus lieu d'être et il pourrait vivre, bien que moins bien payé qu'un employé classique, décemment. Il s'agit simplement d'offrir le minimum vital pour que stagiaire ne rime plus avec galère.

sources:

dimanche 14 octobre 2007

Logiciels anti-triche!

Turnitin, Urkun, Compiliatio: ce sont des logiciels de plus en plus utilisés par divers établissements du supérieur, qu'il s'agisse d'écoles ou d'universités. Ils servent à détecter le plagiat. Un étudiant s'est plus qu'inspiré d'un article d'un site web? Le logiciel informe le correcteur! Une citation d'un document trouvé sur internet est déguisée en admirable production personnelle? Le professeur n'est pas, grâce au "logiciel anti-fraude", dupé. Les différents logiciels recherchent sur internet des fragments de textes semblables à ceux des textes rendus par l'étudiant.