Les facs françaises pourront-elle se déclarer, d'ici quelques jours, majoritairement en grève? La tendance au bloquage va t-elle se généraliser? Environ trente universités sont déja bloquées. A l'origine de ce mouvement de protestation, la loi LRU sur l'autonomie des universités proposée par Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur. Ce qui dérange le plus c'est la possibilité de financement privé de l'université par des entreprises.
Pourquoi certains étudiants semblent-ils si récalcitrants à la loi LRU? Beaucoup craignent un creusement des inégalités (de moyens et de prestige) entre les universités. Beaucoup redoutent en même temps une "intrusion" abusive du monde de l'entreprise dans celui de la fac. Cette "intrusion" s'accompagnerait alors d'un désengagement notable de l'Etat, déjà particulièrment désengagé. Enfin, cette loi pourrait être à l'origine, à moyen terme, d'une augmentation des frais d'inscription.
L'université ne doit pas, pour survivre, fonctionner comme une grande école payante. Un grand nombre de jeunes ne pourraient effectuer des études supérieurs, pour des raisons économiques. Il s'agit là d'une forme très efficace de discrimination sociale. Néanmoins, pourquoi ne pas repenser les liens fac/entreprise? Il ne s'agit pas de laisser l'entreprise régir l'université. Il s'agit plutôt de reconnaître qu'une majorité d'étudiants ne se destinent pas à la recherche. Assez rapidement, ils doivent se rapprocher de l'entreprise. A l'heure actuelle, ce rapprochement se fait malheureusement assez difficilement. Fréquemment dévalorisée face aux grandes écoles, l'université produit de futurs professionnels peu crédibles aux yeux des entreprises (parce qu'ils ont une meilleure connaissance du fonctionnement des écoles).
Il semble judicieux, pour augmenter les chances d'insertion professionnelle des étudiants issus de l'université, d'instaurer une forme de partenariat (et non un financement) avec les entreprises. La fac demeure parfois, à tort, trop hermétique au monde professionnel. La loi de l'université ne suit, certes, pas celle du libéralisme mais pour touver un emploi, chacun devra bien s'y frotter à ce libéralisme.
source: Libération.fr
Pourquoi certains étudiants semblent-ils si récalcitrants à la loi LRU? Beaucoup craignent un creusement des inégalités (de moyens et de prestige) entre les universités. Beaucoup redoutent en même temps une "intrusion" abusive du monde de l'entreprise dans celui de la fac. Cette "intrusion" s'accompagnerait alors d'un désengagement notable de l'Etat, déjà particulièrment désengagé. Enfin, cette loi pourrait être à l'origine, à moyen terme, d'une augmentation des frais d'inscription.
L'université ne doit pas, pour survivre, fonctionner comme une grande école payante. Un grand nombre de jeunes ne pourraient effectuer des études supérieurs, pour des raisons économiques. Il s'agit là d'une forme très efficace de discrimination sociale. Néanmoins, pourquoi ne pas repenser les liens fac/entreprise? Il ne s'agit pas de laisser l'entreprise régir l'université. Il s'agit plutôt de reconnaître qu'une majorité d'étudiants ne se destinent pas à la recherche. Assez rapidement, ils doivent se rapprocher de l'entreprise. A l'heure actuelle, ce rapprochement se fait malheureusement assez difficilement. Fréquemment dévalorisée face aux grandes écoles, l'université produit de futurs professionnels peu crédibles aux yeux des entreprises (parce qu'ils ont une meilleure connaissance du fonctionnement des écoles).
Il semble judicieux, pour augmenter les chances d'insertion professionnelle des étudiants issus de l'université, d'instaurer une forme de partenariat (et non un financement) avec les entreprises. La fac demeure parfois, à tort, trop hermétique au monde professionnel. La loi de l'université ne suit, certes, pas celle du libéralisme mais pour touver un emploi, chacun devra bien s'y frotter à ce libéralisme.
source: Libération.fr
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